Avant même sa sortie, Ghost of Yōtei semblait condamné. Entre polémiques politiques et appels au boycott, le nouveau titre de Sucker Punch paraissait promis à un naufrage commercial. Et pourtant, contre toute attente, le jeu s’est imposé comme un véritable phénomène, franchissant la barre du million d’exemplaires vendus en un temps record — plus rapidement encore que Ghost of Tsushima.
Un lancement sous tension

La polémique avait éclaté bien avant la sortie. Une partie du public accusait le studio américain d’aborder des sujets sensibles, certains appelant même à boycotter totalement le jeu. Dans un contexte aussi explosif, peu d’observateurs misaient sur un démarrage solide. Mais Sucker Punch a choisi le silence, préférant laisser parler le jeu lui-même. Et le pari a payé.
Dès sa première semaine, Ghost of Yōtei s’est hissé en tête des ventes au Japon, selon les chiffres de Famitsu. Un succès d’autant plus notable que le titre a su convaincre un public exigeant, notamment par sa représentation authentique de la culture japonaise — un contraste marqué avec les critiques adressées récemment à Assassin’s Creed Shadows pour ses libertés historiques.
Des ventes records malgré la concurrence

L’exploit ne s’arrête pas là. Outre son triomphe au Japon, Ghost of Yōtei a également pris la première place des ventes physiques au Royaume-Uni, d’après Chris Dring. Un fait remarquable, puisque le jeu est sorti la même semaine que EA FC 26, mastodonte annuel du marché européen. Non seulement il a surpassé le géant du ballon rond à son lancement, mais il continue de se maintenir dans le haut du classement plusieurs semaines plus tard.
Même son de cloche ailleurs : le titre domine les ventes en France, selon VGChartz, et a caracolé en tête des précommandes aux États-Unis, en Allemagne, au Canada et en Australie. Une performance mondiale qui prouve que la polémique n’a pas freiné les joueurs, bien au contraire.
Des critiques positives et un public conquis
Côté réception, la presse spécialisée salue une réussite artistique et technique. Les critiques louent une mise en scène plus maîtrisée, un gameplay affiné et une direction artistique toujours aussi soignée. Seule réserve : une narration jugée plus linéaire que celle de son prédécesseur. Un choix assumé, qui permet néanmoins à Sucker Punch de renforcer la tension dramatique et de livrer une expérience plus cinématographique.
En dépit des vents contraires, Ghost of Yōtei s’impose comme l’un des plus grands succès de l’année. Là où beaucoup prédisaient un désastre, Sucker Punch signe une revanche éclatante — preuve qu’un jeu peut encore triompher grâce à sa qualité, son respect culturel et la fidélité de sa communauté.
Dans un secteur souvent dominé par les polémiques, Ghost of Yōtei rappelle qu’au-delà des débats, le talent et la passion restent les meilleurs arguments de vente.




