L’attente autour de Star Wars: Knights of the Old Republic – Remake s’est tellement étirée qu’elle a fini par créer un vide… et, forcément, un terrain fertile pour autre chose. Dans l’ombre du remake de KOTOR, un nouveau nom commence à intriguer : Star Wars: Fate of the Old Republic, présenté comme un “successeur spirituel” plutôt qu’une simple rustine nostalgique. Et cette fois, le projet s’accroche à une promesse rare : un vrai RPG solo narratif, pensé pour remettre le choix du joueur au centre du cockpit.
Derrière le jeu, on retrouve une combinaison qui attire immédiatement l’œil : Arcanaut Studios, un studio fraîchement créé, associé à Lucasfilm Games. Mais le vrai “signal fort”, c’est surtout l’homme à la barre : Casey Hudson. Pour beaucoup, son nom évoque instantanément Mass Effect et pour cause, il a marqué la trilogie de Bioware. Surtout, détail qui change tout : Hudson a aussi été directeur du KOTOR original (2003). Autrement dit, Fate of the Old Republic ne cherche pas seulement à “faire comme” : il se place dans une filiation assumée, presque revendiquée.
Évidemment, dès qu’un studio nouveau-né annonce un projet de cette taille, la question du timing devient la première source de méfiance. Et dans le petit théâtre des rumeurs, Jason Schreier (Bloomberg) a jeté un seau d’eau froide : selon lui, au vu de la jeunesse du studio, une sortie pas avant 2030 (voire plus tard) serait crédible. Un pronostic qui n’a rien d’absurde quand on connaît les réalités de production d’un RPG narratif ambitieux… surtout sous une licence aussi surveillée que Star Wars.
Sauf que Hudson, lui, a décidé de reprendre la main publiquement. Sur Twitter, il a répondu aux spéculations avec une phrase à la fois rassurante et très “terrain” : pas de panique, le jeu sortira avant 2030 et il glisse même une remarque mi-blague mi-vérité : “Je ne rajeunis pas !” Le message est clair : le projet n’est pas un mirage, et l’équipe n’a pas l’intention de le laisser dériver jusqu’à la fin de la décennie. Pour autant, ça ne veut pas dire “2026” ni même “2027” : juste que la fenêtre 2030 n’est pas leur horizon officiel.
Sur le fond, les premières infos dressent un cadre qui parle tout de suite aux fans de RPG. Star Wars: Fate of the Old Republic est annoncé comme un action-RPG narratif solo, où l’on incarne un utilisateur de la Force dans une galaxie “au bord d’une renaissance”. L’intention affichée : remettre en avant la dimension choix / conséquences, comme au bon vieux temps ce genre de promesse qui, si elle est tenue, peut créer autant de discussions que de fins alternatives.

Et c’est là que le contexte rend l’annonce encore plus piquante. Parce que pendant que Fate of the Old Republic essaie d’exister, le KOTOR Remake continue, lui, de ressembler à un projet lointain, presque fantomatique… au point que l’idée même d’un “successeur spirituel” devient, paradoxalement, la chose la plus concrète à se mettre sous la dent pour les fans en manque de grand RPG Star Wars.
Au final, Star Wars: Fate of the Old Republic joue une carte simple mais efficace : un RPG solo narratif, porté par un réalisateur dont le CV parle pour lui, et une volonté affichée de ne pas se perdre jusqu’en 2030. Reste le plus dur : prouver que cette promesse n’est pas qu’un tweet bien senti, mais le début d’un vrai projet capable de rallumer la flamme KOTOR… sans se brûler les ailes sur l’autel de l’ambition.

