Le studio américain Sucker Punch Productions prépare un retour en force avec Ghost of Yōtei, prévu le 2 octobre 2025 en exclusivité sur PlayStation 5. Héritier spirituel de Ghost of Tsushima, le titre promet de sublimer l’archipel du nord, Hokkaidō, grâce à la puissance brute de la console de Sony et une direction artistique toujours aussi soignée.
Des panoramas d’Hokkaidō à couper le souffle

Dans un entretien accordé à Automaton media, la directrice artistique Joanna Wang est revenue sur l’importance du hardware PS5 dans la conception du jeu. L’un des enjeux majeurs ? Améliorer les distances d’affichage pour donner au joueur le sentiment d’évoluer dans un territoire vaste et vivant.
Grâce aux capacités de la console, Ghost of Yōtei peut charger des millions d’éléments simultanément, avec des dizaines de milliers visibles à l’écran. À cela s’ajoutent des centaines de milliers de particules animées en temps réel : la neige qui tombe et s’accumule, les feuilles emportées par le vent, la brume matinale ou encore la cendre portée par les courants d’air. Le résultat, selon Wang, est une profondeur de champ sans précédent, accentuée par des détails subtils comme la déformation du terrain, les herbes mouvantes ou la neige qui se détache des branches.
Les effets lumineux ne sont pas en reste : ciel étoilé, aurores boréales et variations climatiques participent à cette impression d’immensité et de réalisme, tout en conservant la patte artistique caractéristique du studio.
Quand la DualSense devient un instrument narratif

Sucker Punch ne se contente pas d’impressionner visuellement. Le studio mise également sur l’immersion sensorielle grâce au retour haptique et au haut-parleur intégré de la manette DualSense. Chaque choc de lame se ressent dans les mains du joueur, tandis que le son d’un shamisen semble vibrer depuis la manette elle-même. Une façon subtile mais efficace de rapprocher le joueur de l’action.
Une esthétique maîtrisée

Pour autant, la performance technique n’éclipse pas l’approche artistique. Wang insiste sur la philosophie visuelle du studio : chaque asset doit s’intégrer dans un système de rendu cohérent et une palette de couleurs limitée, pensée pour guider le regard. L’objectif est de conserver ce fameux rendu “painterly”, presque pictural, qui avait marqué Ghost of Tsushima.
Un champ de fleurs, par exemple, ne sera pas saturé de couleurs variées mais simplement rehaussé de fleurs blanches, créant un contraste subtil qui attire l’œil du joueur sans parasiter la scène.
L’ascension du mont Yōtei, moment de grâce

La directrice artistique cite une séquence de test qui l’a particulièrement marquée : l’ascension du mont Yōtei par le protagoniste Atsu. “Quand j’ai atteint le sommet et que j’ai vu les nuages sous mes pieds, c’était grandiose. Tout était en harmonie : l’art, la technologie, le rendu et les effets.” Une expérience qui illustre parfaitement l’ambition de Sucker Punch : proposer un jeu où la technique sert l’émotion.
En combinant maîtrise artistique et innovations techniques, Ghost of Yōtei s’annonce comme une exclusivité incontournable du catalogue PS5. Après avoir conquis le public avec Ghost of Tsushima, Sucker Punch veut une nouvelle fois démontrer qu’il est possible de marier spectacle, immersion et poésie vidéoludique. Verdict attendu le 2 octobre 2025.








