Insomniac Games a enfin levé le voile sur Marvel’s Wolverine, prévu pour la fin 2026, et la présentation n’a pas manqué de faire réagir la sphère gaming. Dévoilé dans un trailer estampillé “gameplay”, le titre a été décortiqué par l’équipe de Digital Foundry lors d’un podcast. L’analyse met en lumière autant la puissance technique affichée que les zones d’ombre liées à la mise en scène de ce type de séquences.
Le terme “gameplay” en question

Alex Battaglia, figure bien connue de Digital Foundry, a tenu à souligner un glissement sémantique inquiétant : qu’entend-on encore par “gameplay trailer” en 2025 ? Selon lui, trop de vidéos mélangent aujourd’hui des cinématiques scénarisées à quelques bribes de séquences jouables, brouillant volontairement la frontière entre mise en scène et expérience réelle. « Si seulement 10 % d’un trailer montrent une caméra contrôlée par le joueur, peut-on vraiment parler de gameplay ? », interroge-t-il, pointant une tendance marketing qui s’éloigne de la transparence.
Un Wolverine plus sombre et viscéral

Au-delà de cette critique, l’équipe salue néanmoins le rendu général. Oliver Mackenzie a insisté sur la qualité exceptionnelle du modèle de Wolverine, avec des shaders de peau plus réalistes encore que ceux de Spider-Man 2. Le ton mature du jeu a aussi retenu l’attention : sang, démembrements et fragments d’os marquent un contraste brutal avec l’approche plus grand public des précédentes productions d’Insomniac.
Ray tracing et performances sur PS5 Pro

Côté technique, la démo tournait sur PS5 Pro, en mode qualité, à 30 images par seconde. On y distingue clairement des reflets en ray tracing, visibles par exemple dans un plan où Wolverine se reflète parfaitement dans une flaque malgré ses mouvements. Insomniac confirme ainsi sa maîtrise du RT, déjà éprouvée sur Spider-Man.
Quant à la résolution, Alex a mesuré des séquences jouables autour de 1440p, tandis que les cinématiques oscillaient entre 1512p et 1600p. Le studio semble déjà exploiter le PlayStation Spectral Super Resolution (PSSR), sans pour autant bénéficier de la version plus avancée, basée sur FSR4, qui devrait améliorer la netteté en mouvement d’ici la sortie.
Une technologie maison qui se démarque

Enfin, Richard Leadbetter s’est réjoui de voir un AAA majeur ne pas reposer sur Unreal Engine 5, mais sur le moteur interne d’Insomniac. Une approche qui confère au jeu une patte graphique singulière, parfaitement adaptée à l’ambiance plus sombre et viscérale de Wolverine.
Entre prouesses techniques, mise en scène soignée et orientation résolument mature, Marvel’s Wolverine s’annonce comme une exclusivité PlayStation 5 capable de marquer les esprits. Reste à voir si la promesse d’un 60 fps performant et l’intégration de la future version du PSSR seront tenues lors de sa sortie prévue fin 2026. Une chose est sûre : Insomniac s’apprête à livrer l’un de ses projets les plus ambitieux, et la communauté scrutera chaque nouvelle bande-annonce pour juger si, cette fois, le terme “gameplay” retrouve tout son sens.




