Capcom traverse une période faste. Après une série de sorties majeures bien accueillies, l’éditeur japonais s’apprête à lancer Resident Evil Requiem, un nouvel opus qui pourrait marquer un tournant pour la franchise. Nouveau protagoniste, renouvellement des mécaniques, évolution du ton… tout semble indiquer que la saga entre dans une nouvelle phase.
Mais une question domine : l’optimisation sera-t-elle enfin au rendez-vous ? La précédente production interne, Monster Hunter Wilds, avait été sévèrement critiquée pour ses performances chaotiques sur PC. Suffisant pour semer le doute avant la sortie d’un Resident Evil très attendu.
Capcom défend son RE Engine et promet une expérience fluide

Interrogé lors de son dernier Q&A investisseurs, Capcom a dû s’expliquer sur les risques de voir Resident Evil Requiem rencontrer les mêmes difficultés techniques que Monster Hunter Wilds. L’éditeur n’a pas esquivé : selon ses équipes, les deux projets sont radicalement différents, au point de rendre toute comparaison technique bancale.
D’un côté, Monster Hunter Wilds reposait sur un monde ouvert massif, exigeant et constamment chargé en calculs d’environnement. Un terrain où le RE Engine, pourtant excellent sur les productions plus compactes, a montré ses limites. De l’autre, Resident Evil Requiem retrouve une formule architecturale bien plus maîtrisée par Capcom : des espaces fermés, une narration guidée, un level-design davantage structuré.
L’éditeur précise que cette différence fondamentale change tout. “Nous ne prévoyons pas de risques similaires”, affirme Capcom, rappelant travailler activement à une optimisation pensée pour une large variété de configurations PC, et non seulement pour le haut de gamme.
Monster Hunter Wilds, un avertissement mais pas un modèle

Les déboires de Monster Hunter Wilds ont eu le mérite d’exposer la fragilité du RE Engine sur les projets en monde ouvert. Même équipées d’une RTX 4090, certaines machines peinaient à maintenir une fluidité acceptable, tant la charge environnementale était lourde.
À l’inverse, Resident Evil Requiem contrairement aux premières rumeurs n’adoptera pas de structure open world. Un choix qui semble rassurer Capcom autant que les joueurs, et qui s’inscrit dans la longue tradition des épisodes qui ont fait le succès du moteur : Resident Evil 2, 3, 4 Remake ou même Devil May Cry 5.

À quelques mois de la sortie de Resident Evil Requiem, Capcom veut se montrer ferme : aucun retour du “cas Wilds” ne devrait gâcher l’expérience. En revenant à une architecture plus linéaire et mieux adaptée au RE Engine, l’éditeur s’offre un terrain technique familier, propice à la stabilité.
Reste désormais à voir si cet optimisme se reflétera manette en main. Une chose est sûre : Resident Evil Requiem porte sur ses épaules bien plus qu’un nouvel épisode — c’est aussi l’image d’un moteur et d’un éditeur qui jouent une partie importante de leur réputation.
