Valve revient sur le terrain du PC de salon avec une ambition renouvelée. Présentée aux côtés de la Steam Controller 2, la nouvelle Steam Machine marque un tournant pour le constructeur : cette fois, l’écosystème hardware et software semble enfin prêt à supporter une machine pensée pour le grand public. Et selon l’ingénieur Yazan Aldehayyat, interrogé par Adam Savage’s Tested, le résultat surpasse déjà la majorité des configurations utilisées par les joueurs Steam.
Valve s’est appuyé sur son célèbre Steam Hardware Survey pour calibrer la puissance de sa machine. L’objectif est limpide : proposer un PC capable de faire tourner l’intégralité de la bibliothèque Steam sans compromis. “La Steam Machine est égale ou meilleure que 70 % de ce que les joueurs ont chez eux”, explique Aldehayyat. Un seuil stratégique qui permet d’assurer une compatibilité large, un confort d’utilisation maximal et surtout une expérience stable, sans se soucier d’un éventuel plafond technique.
Sous le capot, Valve a opté pour une approche semi-custom taillée pour la 4K. La machine embarque un SoC AMD sur mesure, combinant un GPU RDNA3 de 28 unités de calcul cadencé entre 2,4 et 2,5 GHz (110–130 W), accompagné d’un CPU Zen 4 à six cœurs affichant un TDP maîtrisé autour des 30 W. Le tout est épaulé par 16 Go de DDR5 SODIMM, 8 Go de VRAM, et un SSD au format M.2 2280, entièrement remplaçable par l’utilisateur (options 512 Go et 2 To).

Cet assemblage vise un but clair : offrir un vrai 4K 60 fps grâce au soutien du FSR, tout en restant suffisamment abordable pour servir de “PC starter” idéal. Contrairement à sa précédente tentative, Valve mise cette fois sur la modularité : une partie des connectiques repose sur des cartes filles interchangeables, et la firme prévoit même de publier des fichiers 3D imprimables pour permettre aux joueurs de personnaliser librement la façade de leur machine.
L’autre atout majeur de cette Steam Machine, c’est son silence. Valve insiste sur un idle quasi inaudible, soutenu par une consommation minimale. Un nouveau système d’encodage des téléchargements réduit drastiquement la charge processeur, permettant à la machine de rester froide et discrète, même lorsqu’elle gère des mises à jour en arrière-plan. Une approche qui rappelle le soin porté à l’ergonomie de la Steam Deck, mais à l’échelle d’un PC de salon.
Au final, cette nouvelle Steam Machine ne cherche pas à bouleverser le marché : elle veut le rendre plus simple, plus clair, plus accueillant. Un PC ready-to-play, pensé pour durer et capable d’absorber la quasi-totalité du catalogue Steam sans prise de tête. Après des années d’essais et d’itérations, Valve semble avoir trouvé le bon équilibre entre puissance, silence et accessibilité.
