Alors que les joueurs du monde entier attendent fébrilement Grand Theft Auto 6, Rockstar Games se retrouve au cœur d’une nouvelle polémique. Le studio a récemment confirmé avoir licencié plusieurs dizaines d’employés, tout en réfutant les accusations de « licenciements antisyndicaux » portées par d’anciens développeurs.
Une affaire qui secoue les coulisses de GTA 6

Fin octobre, entre trente et quarante employés auraient été remerciés par Rockstar Games, provoquant une onde de choc au sein du studio et de la communauté. Très vite, certains ex-développeurs ont affirmé que ces licenciements étaient liés à des tentatives de syndicalisation, ou même à leur simple appartenance à un groupe Discord de travailleurs syndiqués. Une version immédiatement relayée par plusieurs médias britanniques et soutenue par le syndicat IWGB (Independent Workers’ Union of Great Britain).
Mais Rockstar vient tout juste de briser le silence. Dans une déclaration transmise à Bloomberg, l’entreprise nie fermement toute motivation syndicale. Selon le studio, les employés concernés auraient « distribué et discuté des informations confidentielles dans un espace public », un acte considéré comme une violation grave de la politique interne. Une réponse qui fait directement écho aux précédentes fuites massives de GTA 6, qui avaient profondément ébranlé la stratégie de communication de la firme.
Entre protestations et tensions grandissantes

Les anciens employés ne comptent toutefois pas en rester là. Les 3 et 4 novembre, plusieurs d’entre eux ont manifesté devant les bureaux de Rockstar North, à Édimbourg, brandissant pancartes et slogans pour dénoncer des pratiques jugées injustes. Une nouvelle mobilisation est prévue le 6 novembre, toujours soutenue par le syndicat IWGB, avec pour mot d’ordre : la réintégration des salariés licenciés.
Cette situation rappelle à quel point la gestion interne de Rockstar reste scrutée depuis les révélations sur la « culture du crunch » lors du développement de Red Dead Redemption 2. Ces dernières années, le studio affirmait pourtant vouloir assainir ses méthodes de travail et offrir un environnement plus sain à ses équipes.
Une ombre sur la route de GTA 6

Pour l’heure, aucune des deux parties n’a apporté de preuve publique permettant de confirmer ou d’infirmer les accusations. Rockstar continue de défendre sa position, tandis que les ex-salariés campent sur la leur. Les fans, eux, observent la scène avec inquiétude, craignant un éventuel impact sur le développement du jeu le plus attendu de la décennie.
Même si rien n’indique qu’un retard supplémentaire soit à prévoir, cette affaire ternit une fois encore l’image du studio, déjà marqué par les fuites et les polémiques internes. Une chose est sûre : à mesure que la sortie de GTA 6 approche, Rockstar semble devoir jongler entre la promesse d’un jeu colossal et la gestion d’un climat social de plus en plus explosif.




