Depuis plusieurs années, le secteur du jeu vidéo se débat autour de l’avenir des abonnements, avec des géants comme Sony et Microsoft qui s’affrontent pour capter l’attention des joueurs. Lors du lancement de la dernière génération de consoles, certains analystes ont rapidement suggéré que Sony pourrait devoir inclure ses propres jeux dans son service PS Plus pour rivaliser avec le modèle agressif du Xbox Game Pass. Pourtant, fidèle à sa stratégie, le géant japonais a choisi de ne pas suivre cette voie.
Au lieu de cela, Sony a opté pour une approche plus nuancée avec une structure à plusieurs niveaux, offrant un bon rapport qualité-prix à travers ses offres PS Plus Extra et PS Plus Premium. Contrairement à son rival de Redmond, qui mise sur le tout-en-un, Sony n’a pas cherché à intégrer tous ses titres majeurs au sein du service d’abonnement, préférant conserver une certaine exclusivité pour ses jeux propriétaires.
Cependant, l’équilibre semble vaciller du côté de Microsoft. Après avoir placé de grandes attentes sur le Xbox Game Pass, l’entreprise a récemment connu des difficultés à atteindre ses objectifs. Des jeux comme Forza Horizon 5 et Indiana Jones et le Cercle Ancien ont même trouvé leur place sur la console concurrente de Sony, modifiant ainsi les équilibres entre les deux services.
Dans ce contexte, l’analyste Mat Piscatella de Circana a récemment exprimé ses doutes sur l’avenir des abonnements dans le secteur. Selon lui, ces modèles ne représentent « certainement pas l’avenir du jeu vidéo ». Bien qu’il admette qu’ils ont leur place dans l’industrie, il souligne que les dépenses pour des services comme PS Plus et Xbox Game Pass sont restées relativement stables depuis 2021, à l’exception d’une hausse temporaire de 14 % lors de l’ajout de Call of Duty: Black Ops 6 dans le service pendant les fêtes de fin d’année.
Piscatella mentionne également une donnée cruciale : si les abonnements ont vu une légère hausse des revenus en 2021, c’est en grande partie en raison de l’augmentation des prix, ce qui suggère que la demande pour ces services ne croît pas de manière exponentielle. Cela remet en question l’idée que l’avenir du jeu vidéo repose sur un modèle d’abonnement tout-en-un.
Au final, bien que PS Plus et Xbox Game Pass aient indéniablement leur place dans l’industrie, l’avenir des services d’abonnement semble loin d’être aussi prometteur qu’on l’imaginait. À mesure que les prix augmentent et que les joueurs recherchent de plus en plus de diversités dans leurs expériences, la question demeure : les services d’abonnement peuvent-ils réellement dominer l’avenir du jeu vidéo, ou risquent-ils de devenir une offre parmi d’autres dans un écosystème plus vaste ?