The Last of Us Episode 3 Critique : La série HBO ne se contente pas de copier le jeu vidéo

Cette critique DE LAST OF US CONTIENT DES spoilers.

Quelles que soient vos attentes pour la série The Last of Us de HBO, elle est probablement bien au-delà, sinon complètement dépassée par l’épisode 3 intitulé « Long Long Time ». C’est tout simplement l’une des meilleures émissions de télévision de l’histoire récente et prouve irrévocablement que la série pourrait devenir la meilleure adaptation de jeu vidéo de tous les temps après seulement trois épisodes.

Mais laissons la rhétorique de côté un instant et admettons que l’histoire de Bill et Frank est en fait petite, intime et largement exempte des pièges de genre sanglants que certains pourraient croire à tort qu’ils définiraient la série. Réalisons également que presque tout ce que nous voyons dans cet épisode ne se déroule pas dans le jeu. La représentation de Bill par Nick Offerman n’a qu’une ressemblance superficielle avec son homologue dans le jeu, et comparer le personnage de Frank de Murray Bartlett à l’histoire originale serait un euphémisme.

Est-ce que tout cela signifie que la série est infidèle au contenu source ? Pas du tout. La série s’appuie sur l’histoire du jeu, en donnant à la relation de Bill et Frank, qui n’était qu’évoquée dans le jeu, un épisode puissant et chargé d’émotion qui étoffe ces personnages d’une manière qui semble naturelle pour la série.

La romance post-apocalyptique de Bill et Frank, qui dure depuis des années, se déroule chapitre par chapitre, d’une manière d’une beauté à couper le souffle. De leur première rencontre nerveuse dans la ferme de Bill à leur dernier repas en tant que couple marié, l’histoire de leur vie commune est racontée avec élégance et avec toute la dignité qu’elle mérite.

Les vedettes de l’épisode , bien sûr, sont Offerman et Bartlett, et leur duo est sans faille. Leur physique en dit long. Lorsque Bill apporte à Frank son premier repas après l’avoir libéré d’un piège maléfique, il est misérable et tendu. Alors qu’ils commençaient à échanger des chansons au piano, il est sorti un peu de sa coquille grâce à la chaleur relaxante de Frank, à travers une main douce sur son épaule et deux amours simples et libres d’esprit et des mots de gratitude à exprimer : « Je sais. »

Au fur et à mesure que les chapitres suivants de leur romance se déroulent, nous voyons différents tons et couleurs de leur relation, des aperçus de friction, de danger et de moments de bonheur. De leur premier amour, à leur double rendez-vous avec Joel et Tess, à la confrontation de Bill avec la mort lors d’une invasion de raiders, à la surprise de Frank avec une fraise mûre, chaque tranche de vie que nous voyons est à la fois touchante et déchirante, surtout quand leur vie heureuse touche à sa fin.

Il y a un peu de poésie partout. Au début, nous voyons Frank se disputer avec Bill sur son désir de donner à leur ville une nouvelle couche de peinture (que Bill considère comme un problème de « gestion des ressources »). Des années plus tard, avec la santé défaillante de Frank, on le retrouve entouré des peintures exquises qu’il a créées dans sa salle d’art. Bill, le piège à secousses, était un softie depuis le début, et il avait juste besoin de Frank pour l’aider à s’épanouir.

Le dernier chapitre de la vie de Bill et Frank est déchirant, ce qui est impressionnant étant donné qu’il ne nous a fallu qu’un épisode pour apprendre à les connaître et à connaître leur histoire. C’est un témoignage du travail incroyable accompli par Offerman, Bartlett et de la collaboration créative entre le producteur Craig Mazin, le créateur de Last of Us Neil Druckmann et les scénaristes. Bien que nous ayons aimé Bill et Frank jusqu’à la fin de leur histoire, lorsqu’ils ont fait le dernier pas ensemble vers la chambre à coucher, oui, c’était déchirant, mais c’était aussi une fin naturelle et appropriée à leur histoire. La série « Last Survivor » a toujours eu une histoire d’amour en son cœur, mais elle a été enveloppée de tragédie, et « Long Long Time » est un modèle de ces deux éléments.

La bonne chose à propos de la fin de Joel et Ellie dans cet épisode est qu’il transfère de manière transparente toute la charge émotionnelle accumulée dans la ballade de Bill et Frank dans l’intrigue principale. Dans sa lettre à Joel, Bill lui a rappelé que les gens comme lui et Joel « ont un travail à faire » et c’est de protéger ceux qui les entourent à tout prix. « Que Dieu bénisse tous les salauds qui se dressent sur notre chemin », a écrit Bill. Quiconque a joué au jeu sait à quel point le sens de cette déclaration est sombre.

The Last of Us avait déjà impressionné le public et les critiques avec ses deux premiers épisodes, mais « Long Long Time » fait tout sauter. Ce n’est pas une série sur les monstres, c’est une série sur les relations. Et si les scénaristes, les acteurs et l’équipe sont capables de nous faire pleurer sur des personnages que nous rencontrons et à qui nous disons adieu en un seul épisode, le tout sans l’appui de tropes de genre ou du matériel source, alors on se demande bien à quel point cette série pourrait être géniale à l’avenir.