Silent Hill s’apprête à faire peau neuve. Avec Silent Hill f, Konami confie les rênes d’un tout nouvel opus à NeoBards Entertainment, dans ce qui s’annonce comme l’un des projets les plus audacieux de la franchise. Oubliez les rues américaines brumeuses et les psychés torturées familières : cette nouvelle itération plante son décor dans le Japon rural des années 1960, et entend bien revisiter les fondations du mythe Silent Hill… tout en s’en affranchissant.
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Dévoilé en mars dernier via une bande-annonce particulièrement soignée, Silent Hill f détonne dès les premières images. Exit la ville de Toluca et ses mythes urbains : place à Ebisugaoka, village fictif recouvert d’un brouillard moite et d’une inquiétante floraison fongique. L’ambiance visuelle tranche, mais reste profondément dérangeante — une esthétique florale et organique que ne renierait pas Junji Ito, pourtant non impliqué dans le projet.
Ce changement de cap n’est pas qu’une question de mise en scène. Konami l’a confirmé via un tweet officiel du compte japonais de la franchise :
« Il s’agit d’un titre entièrement nouveau, indépendant de la série. Il peut également être joué par ceux qui n’ont jamais joué à la série Silent Hill. »
Un message clair : Silent Hill f ne s’inscrit pas dans la continuité des épisodes précédents. Les figures emblématiques comme James Sunderland (Silent Hill 2) ou Heather Mason (Silent Hill 3) ne feront pas leur retour. Le studio entend proposer une expérience accessible, mais résolument singulière.

Si Silent Hill f rompt avec l’héritage narratif de la saga, il conserve néanmoins certains piliers, à commencer par l’incontournable Autre Monde. Mais là encore, NeoBards semble vouloir renouveler l’approche. Al Yang, directeur créatif du projet, évoque un véritable casse-tête créatif :
« Créer un Autre Monde intéressant est l’un des plus grands défis, surtout pour trouver ce mélange de nouveauté et de nostalgie. »
Parmi les lieux déjà évoqués, le Sanctuaire des Ténèbres se détache comme l’un des espaces les plus évocateurs : un temple shinto corrompu par une présence malsaine, entre spiritualité et horreur viscérale. Une approche qui semble privilégier une horreur plus sensorielle, moins fondée sur les jumpscares que sur l’atmosphère et l’inconfort latent — une direction artistique qui pourrait séduire un public en quête de frissons subtils.

Prévu sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC, Silent Hill f n’a pour l’heure aucune date de sortie officielle. Mais l’approche singulière du projet, mêlant folklore japonais, horreur psychologique et esthétique baroque, en fait déjà l’un des titres les plus intrigants à venir dans l’univers du survival horror.
Si les puristes de la licence devront faire leur deuil des références directes aux anciens épisodes, ils pourraient bien trouver dans ce virage créatif un souffle nouveau, capable de redéfinir ce que peut être Silent Hill à l’ère moderne.