Alors que l’industrie du jeu vidéo est secouée par une vague d’ajustements tarifaires, la PlayStation 5 semble encore résister. Mais pour combien de temps ?
Avec la montée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, la perspective d’une hausse de prix sur la console de Sony revient sur le devant de la scène. Xbox a déjà ajusté ses tarifs, Nintendo a revu ceux de ses accessoires… et la PS5 ? Elle tient bon. Mais un équilibre aussi précaire ne tient qu’à un fil.
Dans un contexte où les droits de douane américains sont passés de 145 % à 35 % (et où la Chine a abaissé les siens à 10 %), Sony bénéficie d’une fenêtre d’opportunité temporaire. C’est ce qu’explique Daniel Ahmad, analyste reconnu chez Niko Partners, qui a récemment réagi à la baisse de prix de la PS5 dans le cadre de l’opération annuelle « Days of Play ».
Selon lui, cette promotion n’est pas le signe d’une stratégie agressive à long terme, mais plutôt l’exploitation tactique d’un stock suffisant et d’une accalmie douanière momentanée. Autrement dit : une baisse opportuniste… et pas forcément durable.
Si Sony reste le seul constructeur à ne pas avoir officialisé de hausse, le spectre d’un ajustement tarifaire n’a jamais été aussi proche. D’après Ahmad, si aucun accord commercial durable n’est trouvé d’ici août entre Washington et Pékin, les conditions actuelles pourraient voler en éclats, entraînant une pression directe sur les prix de vente.
Et comme souvent dans l’industrie, ce sont les joueurs qui pourraient être les premiers à en faire les frais.
Ironie du sort, cette période d’incertitude coïncide avec une phase cruciale pour la PS5. Entre Death Stranding 2, GTA VI et d’autres exclusivités majeures attendues courant 2025, la console s’apprête à vivre un second souffle commercial.

Si les ventes explosent comme prévu, cela pourrait offrir à Sony une marge de manœuvre supplémentaire pour absorber d’éventuels surcoûts sans répercussion immédiate sur les prix. Mais là encore, tout dépendra de l’issue des négociations sino-américaines.
Aujourd’hui, la PS5 tient sa position grâce à un alignement temporaire des planètes : stock suffisant, tensions douanières en pause, attentes élevées sur les futurs blockbusters. Mais la stabilité reste fragile.
Le mois d’août pourrait bien être le point de bascule. En cas d’échec diplomatique, le tarif de la PS5 pourrait suivre le même chemin que celui de ses concurrentes. Si un accord est trouvé, les joueurs pourraient continuer de bénéficier de la machine au prix actuel… au moins jusqu’à la prochaine crise.