Sorti en 2017, NieR Automata reste aujourd’hui une œuvre culte du jeu vidéo japonais, à la croisée des genres et des émotions. Ce succès critique et commercial — plus de 10 millions d’exemplaires vendus — est pourtant né d’un choix audacieux, presque insensé à l’époque.
Dans une interview accordée au magazine japonais Famitsu, Yosuke Saito, producteur du jeu, est revenu sur les coulisses de ce lancement improbable. Selon lui, le projet n’était même pas censé voir le jour. Square Enix lui avait proposé deux options : produire une licence déjà bien installée, connue de tous, ou miser sur une nouvelle idée de Yoko Taro, un créateur aussi excentrique que visionnaire.
« J’avais deux options devant moi. L’une était la nouvelle œuvre de Yoko, l’autre un titre très célèbre. Mais j’ai choisi Yoko Taro. »
Yosuke Saito
Un choix qui tenait plus de la foi que de la logique. Car à l’époque, la licence NieR était encore marginale, issue d’un spin-off de Drakengard, avec des ventes modestes. Le premier opus avait acquis un statut culte, mais restait loin des blockbusters.

Saito, cependant, a cru en la vision de Taro. Et il a bien fait : malgré un budget limité, NieR Automata est devenu un phénomène. Ses thèmes profonds, sa narration éclatée, sa direction artistique soignée et son gameplay signé PlatinumGames ont conquis joueurs et critiques.
Et l’histoire n’est peut-être pas terminée. Toujours selon l’interview, l’équipe principale de NieR plancherait actuellement sur une nouvelle entrée dans la franchise, attendue pour cette année. Aucune annonce officielle pour l’instant, mais les rumeurs s’intensifient et l’attente chez les fans est palpable.
Avec le recul, difficile d’imaginer que NieR Automata aurait pu ne jamais exister. Mais grâce à un producteur qui a osé suivre son instinct, et à un créateur au talent singulier, le jeu est devenu bien plus qu’un projet expérimental : un tournant majeur pour l’industrie japonaise du jeu vidéo.