À l’approche de la sortie de Mario Kart World, le premier opus de la saga pensé pour la Switch 2, Nintendo commence à lever le voile sur les coulisses d’un développement plus audacieux qu’il n’y paraît. Dans une interview accordée à GamesRadar, Kosuke Yabuki, producteur historique de la licence, a révélé que plusieurs éléments emblématiques de Mario Kart ont failli passer à la trappe. Oui, même la mythique peau de banane.
Tout remettre à plat, même les icônes

Dans l’univers de Mario Kart, certaines mécaniques semblent gravées dans le marbre : les objets, les circuits colorés, les dérapages millimétrés. Pourtant, à l’heure de repenser la série pour une nouvelle génération, Nintendo a tout remis en question. « Lorsque nous avons créé ce monde de A à Z, nous avons revu chaque élément inclus dans le jeu, y compris la peau de banane emblématique », confie Yabuki. L’équipe s’est ainsi demandé si cet objet, si souvent à l’origine de retournements de situation, avait encore sa place dans le futur de la licence.
Autre candidat à une possible disparition : la carapace verte. Une hérésie pour les fans de la première heure ? Pas forcément, selon Yabuki. Avec les nouvelles mécaniques de glissade sur rails introduites dans Mario Kart World, la pertinence même de la carapace a été questionnée. « Les pilotes peuvent désormais glisser le long des rails. Alors pourquoi la carapace verte ne pourrait-elle pas en faire autant ? », s’interroge-t-il. Une logique de cohérence poussée à son paroxysme, qui témoigne de l’approche méticuleuse adoptée par les développeurs.
Un nouveau terrain de jeu pour Mario et ses amis

Car Mario Kart World ne se contente pas de jouer la carte de la continuité. Il redéfinit les contours mêmes de l’expérience Mario Kart en proposant un monde semi-ouvert, à la structure bien plus libre que les circuits fermés habituels. Cette architecture permettrait d’inclure facilement plus d’une centaine de tracés, selon les propos de Yabuki, en combinant différentes sections à travers une approche modulaire. De quoi renouveler en profondeur le rythme des courses et la manière d’aborder chaque affrontement.
Et ce n’est pas tout : la dimension sonore du jeu promet elle aussi une richesse inédite. Atsuko Asahi, directeur musical du projet, a confirmé la présence de plus de 200 morceaux dans un jukebox intégré. Des compositions inédites, enregistrées en live et couvrant un large éventail de styles musicaux. « Nous avons voulu que même les mélomanes ou les fans de musiques de jeux vidéo puissent y trouver leur compte », affirme Asahi. Un soin qui laisse entrevoir un véritable travail d’orfèvre sur l’ambiance du jeu.
Vers un Mario Kart plus audacieux, mais fidèle à son héritage

Finalement, malgré les interrogations soulevées en cours de route, Nintendo a choisi de conserver la peau de banane et la carapace verte dans Mario Kart World. Mais ces objets, aussi familiers soient-ils, ne seront plus utilisés de la même manière. Avec la complexité croissante des circuits, la verticalité et les nouvelles options de mobilité, il faudra probablement plus de stratégie pour les utiliser efficacement.
Ce retour aux fondamentaux repensés illustre bien la philosophie de ce nouvel épisode : honorer l’héritage de la série tout en osant bousculer ses codes. Reste désormais à voir si Mario Kart World parviendra à concilier accessibilité et innovation sans perdre son ADN. Une chose est sûre : les fans vont devoir réapprendre à dompter la route… et à éviter les peaux de banane.