Depuis son annonce, le Steam Machine s’est imposé comme l’un des sujets les plus polémiques du moment. Certains y voient la prochaine révolution du jeu sur PC dans le salon, d’autres un simple mirage marketing condamné à disparaître aussi vite qu’il est apparu. Au centre de toutes les discussions, un point cristallise les tensions : son prix.
Valve vient justement d’apporter un début de réponse, et elle risque de refroidir ceux qui espéraient un tarif proche des consoles.
Un prix “aligné sur le marché PC”
Invités du podcast Friends Per Second, les développeurs Lawrence Yang et Pierre-Loup Griffais ont coupé court aux spéculations. Le Steam Machine ne sera pas un appareil subventionné, ni un produit vendu à perte pour conquérir le salon.
Selon eux, le tarif sera “plus en ligne avec le marché PC actuel”. En clair : un positionnement bien au-delà des traditionnels 500 € des consoles de salon.
Valve reconnaît que l’équation est délicate. Entre les coûts fluctuants des composants et les performances visées, il est encore difficile d’annoncer un prix définitif. Mais une chose est sûre : la machine ne se situera pas dans la même tranche que la PS5 ou la Xbox Series X.
Vers un tarif entre 700 et 800 dollars

Les déclarations du studio confirment les rumeurs insistantes d’un prix oscillant entre 700 et 800 dollars, soit la zone d’un PC d’entrée de gamme.
Un montant loin d’être anodin, surtout si l’on considère que Valve ne promet pas un monstre de puissance capable d’éclipser les consoles actuelles. L’entreprise affirme néanmoins vouloir offrir “le meilleur rapport performance/prix possible” pour cette configuration pensée comme un PC de salon.
Un pari risqué pour séduire un marché déjà saturé

L’autre grande promesse de Valve est de proposer une machine capable de dépasser 70 % des PC domestiques existants. Un objectif ambitieux, mais qui soulève une question essentielle : les joueurs sont-ils prêts à payer quasiment le prix d’un PC complet pour un appareil qui ne remplace pas totalement un ordinateur traditionnel ?
À cela s’ajoute un autre défi : celui de pousser encore plus loin l’adoption du Linux gaming, un terrain que Valve tente de défricher depuis des années. Si l’écosystème SteamOS continue de progresser, il reste encore loin de la facilité d’usage d’une console et de la compatibilité native de Windows.
En misant sur un prix élevé et une architecture très PC, Valve prend un risque calculé. Le Steam Machine pourrait s’imposer comme une nouvelle catégorie d’appareil, à mi-chemin entre la console de salon et le mini-PC… ou rejoindre la longue liste des produits trop ambitieux pour leur propre marché.
La balle est désormais dans le camp des joueurs, qui devront décider s’ils sont prêts à investir dans ce nouveau pari du constructeur.
