Le patron de PlayStation, Jim Ryan, se serait rendu à Bruxelles pour rencontrer les régulateurs au sujet de l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft, qui, en cas de succès, donnerait à Microsoft le contrôle de certaines des plus grandes franchises de jeux. Certaines des franchises que Microsoft pourrait exploiter incluent Warcraft, Diablo et plus particulièrement Call of Duty, qui, dans le cas de la société PlayStation, est un point de discorde majeur dans l’affaire.
Microsoft a annoncé en janvier 2022 l’acquisition d’Activision Blizzard pour la somme astronomique de 68,7 milliards de dollars. Sony est naturellement en colère à ce sujet, car la série Call of Duty est très populaire sur la plate-forme PlayStation. En 2022, Microsoft a tenté à plusieurs reprises d’apaiser Sony en confirmant que Call of Duty resterait sur la plate-forme de Sony, mais cela n’a pas changé la position du géant japonais du jeu vidéo contre l’accord.
Selon Reuters, Jim Ryan, le PDG de PlayStation, a rencontré Margrethe Vestager, qui est la commissaire européenne chargée de la concurrence, pour discuter de l’opération Activision Blizzard de Microsoft. Les détails de la conversation n’ont pas été divulgués, mais il faut noter que c’est au moins la deuxième fois que Jim Ryan, le patron de PlayStation, se rend à Bruxelles pour tenter de dissuader ce qui pourrait être la plus grosse acquisition de l’histoire de l’industrie du jeu.
Pendant ce temps, le patron de Xbox, Phil Spencer, reste convaincu que l’opération réussira. Phil Spencer a déclaré que lui et la division des jeux de Microsoft faisaient tout leur possible pour coopérer avec divers régulateurs internationaux, et qu’il fallait beaucoup de temps et d’efforts pour aider ces agences à comprendre la position de Xbox sur le marché. Dans le passé, Microsoft a proposé un accord de 10 ans qui garantissait que Call of Duty resterait sur la PlayStation, mais cela n’a pas convaincu ses concurrents.
Il reste à voir comment l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft se déroulera. Sony semble faire de grands efforts pour empêcher que l’accord ne se produise, tandis que Microsoft affirme que Sony empêche les jeux d’arriver sur la Xbox par le biais d’accords d’exclusivité, citant Final Fantasy XVI et le prochain remake de Silent Hill 2 comme exemples. Si c’est vrai, PlayStation et ses efforts pour bloquer l’accord avec Activision Blizzard peuvent être considérés comme de l’hypocrisie, mais un accord exclusif avec une société indépendante n’est pas tout à fait la même chose qu’une acquisition complète de l’une des plus grandes entreprises de l’industrie et de tous ses franchises bien-aimées.