Lors de l’événement marquant les dix ans de Kojima Productions, Hideo Kojima a enfin levé le voile – ou presque – sur OD, son grand retour à l’horreur. Fidèle à sa réputation, le créateur a livré une bande-annonce aussi cryptique qu’intrigante : texte caviardé, ambiance pesante et aucune piste claire sur le scénario. Autant dire que le mystère reste entier, mais ce n’est pas ce qui a le plus retenu l’attention.
Un projet encore plus « Kojima » que Kojima
Si Death Stranding nous avait déjà habitués à voir défiler stars de cinéma, réalisateurs et même musiciens intégrés au jeu via la technologie de scan, OD semble repousser les limites. Cette fois, Kojima s’est fixé un objectif pour le moins improbable : scanner un fantôme. Oui, littéralement. L’idée n’est pas une métaphore. Le créateur a expliqué qu’il souhaitait explorer des lieux réputés hantés afin de capturer des environnements et, idéalement, une présence spectrale.
« Pour OD, je veux parcourir le monde, visiter des endroits effrayants », a-t-il déclaré, via traducteur, avant d’ajouter avec un sérieux désarmant : « Je veux scanner un fantôme pour la première fois et recevoir un prix pour ça. » (propos relayés par GamesRadar). Une ambition qui frôle la performance artistique et qui illustre parfaitement la manière dont Kojima conçoit ses jeux : comme des expériences entre fiction, technologie et superstition.
Entre superstition et expérimentation

Le cinéaste du jeu vidéo n’en reste pas là. Afin de conjurer le mauvais sort, Kojima a confié s’être rendu dans un sanctuaire accompagné de Microsoft pour s’assurer que le développement ne soit pas « maudit ». Une anecdote qui en dit long sur l’importance accordée au symbolique dans ce projet. Il a aussi glissé que les crépitements entendus dans le trailer avaient été enregistrés en studio… avant de suggérer que son propre studio pourrait être hanté. De quoi entretenir l’aura mystérieuse entourant OD.
Derrière ces déclarations, une chose est claire : OD ne sera pas un simple survival horror. Kojima cherche à transcender le genre en lui insufflant une dimension quasi-mystique, où la technologie de scan ne se limite plus aux visages de célébrités mais tente de capturer l’invisible. Un pari audacieux qui colle parfaitement à son image de créateur imprévisible et visionnaire.

En attendant d’en savoir plus, une certitude demeure : si quelqu’un est capable de transformer une séance de motion capture en enquête paranormale, c’est bien Hideo Kojima. OD s’annonce comme une œuvre où le réel, le surnaturel et le numérique se confondent – et où même les fantômes pourraient devenir des personnages jouables.




