En 2020, Ghost of Tsushima avait su conquérir les joueurs grâce à son sens du détail et son esthétique inspirée des estampes japonaises. Cinq ans plus tard, Sucker Punch revient avec une suite ambitieuse, Ghost of Yōtei, attendue le 2 octobre sur PS5. Plus qu’une simple continuation, le jeu veut repousser les frontières posées par son aîné, avec un nouvel environnement, une nouvelle héroïne et une exploitation poussée des capacités de la console de Sony.
Hokkaidō, un Japon sauvage et imprévisible

Alors que Tsushima proposait une île dense et marquée par les conflits, Ghost of Yōtei transporte le joueur au nord du Japon, dans les terres glaciales et grandioses d’Hokkaidō. Dans une interview accordée à Automaton Media, Joanna Wang, directrice artistique, explique avoir voulu conserver « l’esprit peinture vivante » du premier épisode tout en donnant à Yōtei une identité propre.
Chaque zone de la carte a été conçue comme une œuvre à part entière. On y traverse des plaines balayées par le vent, des forêts recouvertes de neige, ou encore des nuits illuminées par les aurores boréales. La nature est ici brute, majestueuse et imprévisible, renforçant l’idée que l’on explore un territoire encore indompté.
Atsu, une héroïne marquée par la tragédie

Au cœur de cette nouvelle fresque se tient Atsu, une protagoniste dont le passé douloureux s’imprime jusque dans l’identité visuelle du jeu. Seize ans auparavant, elle a tout perdu, attachée à un ginkgo en flammes — une image traumatique qui guide encore sa destinée.
Ce symbole se matérialise dans la couleur jaune, omniprésente dans son costume et dans les environnements clés. Loin d’être un simple choix esthétique, cette teinte agit comme un fil narratif : chaque apparition devient une trace de mémoire, une cicatrice visuelle que le joueur est invité à relier pour comprendre l’histoire d’Atsu.
La PS5 comme terrain de jeu technologique
Sucker Punch mise aussi sur la puissance de la PS5 pour renforcer l’immersion. Les gâchettes adaptatives simulent la tension de l’arc ou la résistance des armes, tandis que le retour haptique retranscrit l’impact précis de chaque coup. Le SSD de la console assure des transitions quasi instantanées, notamment lors des flashbacks vers l’enfance d’Atsu.
Ajoutons à cela un affichage en 4K et un audio 3D travaillé, et Ghost of Yōtei s’annonce comme une expérience sensorielle complète. Fait étonnant : malgré cette ambition technologique, le budget du jeu serait resté « très similaire » à celui de Ghost of Tsushima, selon l’équipe de développement.
Une suite qui vise plus haut

Avec ses environnements plus vastes, son héroïne inédite et son exploitation maîtrisée de la PS5, Ghost of Yōtei se présente comme une suite capable de dépasser l’aura de son prédécesseur. Là où Tsushima avait impressionné par sa poésie visuelle et sa densité, Yōtei semble vouloir conjuguer ampleur, intensité dramatique et immersion totale.
Le verdict tombera le 2 octobre 2025, lorsque les joueurs pourront enfin fouler les terres glacées d’Hokkaidō et découvrir si Sucker Punch a su transformer l’essai en véritable chef-d’œuvre.








