près des années à s’éloigner de son ADN horrifique, la franchise Gears of War revient à ses racines les plus sombres. The Coalition prépare Gears of War: E-Day, un préquel qui promet de replonger la série dans la terreur viscérale qui avait marqué le tout premier épisode. Et ce n’est pas un hasard : selon l’ancien directeur artistique Jerry O’Flaherty, le studio semble bien décidé à renouer avec “l’esprit Alien” des débuts.
Retour aux origines

Souvenez-vous : en 2006, Gears of War débarquait sur Xbox 360 et imposait un ton inédit, entre action brutale et horreur oppressante. Conçu par Epic Games, le jeu servait aussi de vitrine pour le tout nouveau Unreal Engine 3, dont les effets de lumière et l’atmosphère pesante donnaient vie à une expérience aussi cinématique qu’angoissante.
“Nous savions que nous faisions un jeu d’horreur,” explique Jerry O’Flaherty dans une interview accordée à FRVR. “Tout reposait sur une palette de couleurs réduite, sur le contraste, sur cette sensation de danger imminent. C’était sombre, oppressant. On voulait que le joueur ressente la peur.”
Avec E-Day, The Coalition compte revisiter cette ambiance d’origine, bien avant que la série ne prenne son virage spectaculaire avec Gears 2 et ses suites. Prévu pour 2026 sur Xbox Series X/S et PC, le jeu nous replongera dans les premières heures de l’Émergence des Locustes — ces créatures terrées dans les profondeurs de Sera, prêtes à envahir la surface.
“Si Gears 1 était Alien, le reste de la série était Aliens”
Cette phrase signée O’Flaherty résume parfaitement la philosophie derrière ce retour aux sources.
“Le premier Gears, c’était Alien. Les suivants, c’était Aliens,” confie-t-il. Une analogie limpide : le premier misait sur la tension, le silence et la peur de l’inconnu ; les suivants, sur l’action et la puissance de feu.
“Dans le premier, on se cachait du monstre. Dans les autres, on tirait dessus à tout va. Les gens adorent Gears 2, 3, 4, mais le premier avait cette nature plus isolée, presque intime, d’un vrai jeu d’horreur.”
Ce retour à l’essence horrifique devrait séduire les fans de la première heure, lassés du virage trop “blockbuster” de la saga. E-Day promet une expérience plus tendue, plus claustrophobe, et surtout plus fidèle à ce qui faisait la singularité de la licence.
Un héritage artistique et technologique

L’ancien directeur artistique se souvient aussi du contexte technique : “On vendait la technologie, donc tout devait être spectaculaire.” Epic Games utilisait Gears pour démontrer la puissance de son moteur graphique, mais cette contrainte a finalement nourri la créativité de l’équipe.
“Ce n’était pas juste un shooter ; chaque plan devait raconter une histoire,” rappelle-t-il.
Cette philosophie, à la croisée de l’innovation technologique et de la mise en scène cinématique, semble bien vivante dans E-Day. The Coalition a promis une approche visuelle renouvelée, mêlant réalisme, tension et obscurité — un retour aux contrastes visuels et émotionnels du premier jeu.
Près de vingt ans après l’original, Gears of War: E-Day s’annonce comme un véritable retour aux sources. À mi-chemin entre la peur viscérale d’Alien et l’intensité d’Aliens, ce nouvel épisode pourrait bien réconcilier les deux visages d’une saga culte : celui de l’horreur et celui de l’action.




