Baldur’s Gate 3 n’a pas seulement marqué l’année : il a redéfini ce que peut être un RPG moderne. Porté par une écriture monumentale, des choix aux ramifications vertigineuses et une liberté quasi théâtrale, le jeu de Larian s’est imposé comme un nouveau mètre étalon du genre. Depuis, l’industrie observe, analyse… et s’inspire.
CD Projekt Red fait partie de ces studios impressionnés. Dans un entretien accordé à PC Gamer, Michal Nowakowski, co-directeur général du studio, reconnaît que Baldur’s Gate 3 a profondément inspiré les équipes polonaises. Un hommage fort, qui témoigne de l’impact massif du titre de Larian sur l’ensemble du secteur.
Mais cette admiration n’implique en rien un changement de cap.

Le studio reste attaché à ce qui a fait sa renommée : des mondes ouverts colossaux, narratifs et organiques, pensés pour l’exploration et la mise en scène. Là où Baldur’s Gate 3 s’appuie sur une architecture plus intimiste, héritée du jeu de rôle papier, CD Projekt Red défend des expériences plus panoramiques, où l’immersion passe par l’ampleur du monde et la densité visuelle, un ADN consolidé depuis The Witcher 3: Wild Hunt.
Cette position souligne une conviction simple : s’inspirer ne signifie pas copier. CDPR veut continuer à affiner sa propre vision du RPG, plus cinématographique, moins systémique, mais plus vaste et narrativement orchestrée.
Et même si le genre open world n’a plus l’effet de nouveauté qu’il pouvait avoir il y a une décennie, le studio estime encore pouvoir le pousser plus loin, le renouveler et le sublimer.
Au final, Baldur’s Gate 3 inspire, mais ne déroute pas CD Projekt Red. Le studio trace sa propre trajectoire, nourrie d’admiration mais fidèle à son identité. Les regards se tournent désormais vers le prochain opus de The Witcher, déjà attendu comme l’un des mondes ouverts majeurs de la prochaine génération.
