Nintendo vient de lever le voile sur ses ambitions pour la Nintendo Switch 2, dont la sortie mondiale est désormais confirmée pour le 5 juin 2025. Lors d’une conférence de presse relayée par Yahoo Japan, le président Shuntaro Furukawa a évoqué les grandes lignes de la stratégie de lancement — entre objectifs élevés, pressions tarifaires et incertitudes économiques.
Affichée à 469,99 €, la Nintendo Switch 2 pourrait voir son prix évoluer en fonction des droits de douane américains introduits le 10 avril 2025. Furukawa a précisé que Nintendo « réévaluera sa stratégie tarifaire » si ces taxes subissent des changements majeurs. Une hausse de prix n’est donc pas exclue, surtout si l’impact sur la rentabilité s’aggrave.
Pour anticiper les effets de ces droits de douane, les précommandes aux États-Unis ont été repoussées du 9 au 24 avril, Nintendo souhaitant d’abord mesurer les retombées économiques.

La firme de Kyoto reste confiante. L’objectif est clair : 15 millions de Switch 2 écoulées sur l’exercice fiscal, soit des chiffres similaires à ceux du lancement de la Switch originale en 2017. Côté software, Nintendo prévoit la vente de 45 millions de jeux durant la même période.
Malgré des ventes consolidées en hausse de 63,1 %, le résultat d’exploitation ne devrait progresser que de 13 %. Une stagnation due à la baisse des marges bénéficiaires sur la nouvelle console et à la hausse des dépenses marketing, que Nintendo juge nécessaires pour asseoir rapidement sa nouvelle génération.
Furukawa souligne d’ailleurs que la rentabilité dépendra fortement du nombre de jeux achetés par console, un indicateur clé que l’entreprise souhaite faire progresser.

Le Japon montre déjà un engouement spectaculaire. À ce jour, plus de 2,2 millions de personnes ont participé à une loterie pour espérer acheter la console dès sa sortie. Face à cet enthousiasme, Nintendo a renforcé sa production et promet de livrer rapidement les commandes post-lancement.
Si Nintendo reste optimiste, la société n’ignore pas les risques. En plus des droits de douane, la pression sur le pouvoir d’achat, notamment liée à la hausse des prix des biens de première nécessité, pourrait freiner les dépenses consacrées au jeu vidéo — en particulier sur le marché nord-américain.
Dans ce contexte incertain, Nintendo devra jongler entre accessibilité tarifaire, demande massive et contraintes économiques mondiales. Une équation délicate à résoudre pour que la Switch 2 connaisse un lancement aussi marquant que celui de sa grande sœur.